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%[insister sur la confusion mécanisme/matérialisme-faible, cf
%Searle, même Wang]
Il n'est pas facile d'énoncer de but en blanc le problème du corps
et de l'esprit
. Il y a autant d'énonciations possibles qu'il
y a de systèmes philosophiques. Il n'est pas non plus
nécessaire d'étudier en détail ces
énonciations puisque le présent travail consiste en grande partie
en la dérivation d'une nouvelle formulation de ce problème dans le
cadre computationnaliste.
Essentiellement, résoudre le problème du corps et de l'esprit (PCE)
consiste à rendre compte de l'écart entre ce qui est
désigné par le corps, ou la matière, ou l'objet ou d'une
façon générale tout ce qui est communicable à la
troisième personne, d'une part et, d'autre part l'esprit, l'âme, le
soi, le vécu, la subjectivité ou d'une façon générale
ce que la première personne, appelée aussi le sujet, est capable de
ressentir de façon privée.
Est-il seulement possible d'aborder objectivement la nature de la
subjectivia priori n'interdit, moyennant
définitions et hypothèses comme toujours en sciences,
d'isoler un discours communicable à (et donc vérifiable par) la
troisième personne, discours portant précisément sur les
discours de la première personne.
Et c'est bien ce que tente de faire la psychologie cognitive, notamment les
psychologues fonctionnalistes, mais aussi à leur façon les
neurophysiologues. Le succès de cette entreprise reviendrait à
``naturaliser l'intention" (Pacherie, 1993) ou encore, à résoudre ce
qu'il est convenu d'appeler, en philosophie de l'esprit, le
problème restreint du corps et de l'esprit (the weak mind-body
problem). On disposerait d'une théorie, c'est-à-dire un discours
communicable à la troisième personne (je dirai simplement: un
discours 3-communicable), discours permettant d'expliquer
à partir de l'état d'un cerveau (généralisé) les
discours et les comportements de la première personne.
Malheureusement un tel succès évacuerait apparemment ce qu'on
appelle ``the strong mind-body problem". Je dirai : le problème
profond du corps et de l'esprit. Le problème profond concerne la
relation entre le cerveau (généralisé) et l'expérience
phénoménale de la conscience elle-même, et non pas la relation
entre le cerveau et les
discours, portant éventuellement en apparence sur cette
expérience phénoménale).
Regardons cette évacuation de plus près :
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Bruno Marchal
Thu Apr 1 00:14:24 CEST 1999