Le mécanisme permet de donner une motivation ou même une
justification plus directe et n'usant pas de la moindre goutte de
psychologie populaire pour la formule C. En effet, si on
interprète par Bew où désigne le nombre de Gödel d'une description
formelle de la proposition et où ``Bew" (Bew)
désigne le
prédicat de prouvabilité de Gödel, alors, la
formule C correspond au second théorème d'incomplétude de
Gödel [Gödel, 1931].
G Théorème 7
Théorème 8 Proposition 9
G* \ G constitue un espace des solutions à notre
équation
G* \ G est-il une logique ? Tenter de définir ce
qu'est une logique nous entraînerait trop loin. Je me
contente de deux remarques:
On peut justifier, comme de nombreux auteurs, que le
théorème de Gödel s'applique (au moins) aux machines
universelles ``suffisamment riches" (capables de prouver leur propre
-complétude). Et on peut conclure, avec le
mécanisme, ou à partir de réflexions concernant les
fondements des mathématiques comme celles de Webb et
de Myhill [Webb, 1980, Myhill, 1952], que le (second)
théorème de Gödel s'applique
à nous. Il est en quelque sorte le premier théorème
de ``psychologie exacte". Il affirme, en terme de machine,
qu'aucune machine (potentiellement) universelle, consistante et
ayant les ``facultés introspectives" suffisantes pour
prouver sa ``propre"
-complétude, n'est capable de prouver sa ``propre"
consistance. Je qualifierai une telle machine de
löbienne en référence à l'article de
Löb [Löb, 1955]. Voir plus bas.
Le terme ``propre" est mis entre guillemets car
l'autoréférence gödélienne,
étant complètement arithmétisable, ne permet pas
de distinguer une ``machine originale" d'une copie. Il s'agit donc
d'une autoréférence à la troisième personne.
Avec la prouvabilité formelle, la machine démontre des
propositions la concernant, mais concernant tout autant une
machine quelconque parmi ses doppelgängers. Gödel (1933) avait
déjà constaté qu'il n'était pas possible d'utiliser la
prouvabilité formelle pour formaliser la
connaissance qui par nature est de la première personne.
En effet, il faudrait qu'une machine consistante puisse
communiquer les équivalents arithmétiques des formules
(généralement admises pour la connaissance),
mais cette communication contredirait le second théorème
d'incomplétude. Cela découle directement des
équivalences classi
G
(voir plus
loin). Avec le computationnalisme, G
Définition R est bien chapeautée ssi il
n'existe pas d'échelles infinies.
On peut démontrer que
et
ssi R est transitive et bien chapeautée.
En fait on a le résultat de complétude suivant
De même, voici G
Pour énoncer de façon rigoureuse les résultats de
complétude
arithmétique de Solovay, il faut préciser la
façon dont les formules modales sont interprétées
arithmétiquement. A cette fin on définit une
``réalisation"
est interprété par le Bew arithmétique de
Gödel. J'appelle ``morphisme de Magari-Boolos" cette
interprétation arithmétique de la logique modale
[Magari, 1975].

, sont considérées, ici,
comme des abréviations de
respectivement.
Le premier théorème de complétude de Solovay devient:


Solovay a montré que G est décidable. De même il a
montré en introduisant une transformation modale
particulièrement intéressante que la décidabilité
de G
(A)
Bi
De cette façon la formule SOL(
. Justifier sa survie au
télétransport est analogue à la preuve de la consistance
d'une de ses extensions. Notons (avec la
sémantique de Kripke) que l'axiome modale 4 est un
théorème de G, ce qui pose des problèmes pour
l'utilisation directe de G pour la mesure de l'indéterminisme
(le ``calcul des probabilités"). En effet la formule 4
entraîne la transitivité pour la relation
d'accessibilité, et la sélection concerne les extensions
immédiates. Je suggèrerai dans la section suivante
une variante d'une idée de Théétète qui
entraîne la disparition de 4 et la disparition de la fermeture
pour la nécessitation.
, alors
, et donc
puisque G* est fermé pour MP. D'autre part,
,sinon G prouverait A -> B. En effet avec MP et le schéma
tautologique (classique et intuitioniste)
, on dérive la règle
. Donc
.