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La justifiabilité formelle, qu'elle soit justifiable
(axiomatisée par G) ou incommunicable (axiomatisée par
G), ne distingue pas la première et la troisième
personne. Elle ne distingue pas ``moi" de mon doppelgänger. De plus
ni G, ni G* ne prouvent simultanément la réflexion et la nécessitation . Cela
exclut l'usage directe de la justifiabilité formelle pour
capturer la connaissabilité de la machine.
Une des plus vieilles idées de la philosophie,
qui est énoncée
notamment par Platon (voir le Ménon, et surtout le
Théétète, voir [Platon, 1950], voir aussi
[Burnyeat, 1991]) est de définir la connaissance par la
justification
vraie, de définir la connaissance de par la
justification de accompagné --par définition-- de la
vérité de . Cela revient à définir un nouveau
connecteur modal correspondant à
En vertu du théorème de Tarski, il n'est pas possible
d'interpréter arithmétiquement cette
modalité par une formule du genre
puisqu'il n'existe pas de prédicat arithmétisable
``Vrai" représentant la vérité arithmétique. Et
de fait, cette forme de connaissance n'est pas
arithmétisable. Si on admet que cette connaissance
décrit bien une connaissance de la première personne,
cela garantit que la première personne ne pourra se
reconnaître en aucune présentation à la
troisième personne d'elle-même. Ce qui est effectivement
le cas avec le computationnalisme. La machine peut cependant
communiquer (à la troisième personne) des propositions
sur cette connaissabilité. Il est
évident qu'à présent, la formule de réflexion
est un schéma de formules
communicables, puisque la machine prouve
triviale
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Bruno Marchal
Thu Apr 1 00:14:24 CEST 1999