Abstract: We propose a hypothetico-deductive argument showing the incompatibility between the computationalist hypothesis in the cognitive sciences and a very weak form of materialism. The given proof is partially constructive, meaning that it shows how one can deduce, in principle, physics from a kind of computational psychology. By computationalism we mean an indexical version of digital mechanism, for which we need Church’s Thesis and Arithmetical Realism. In the first part (chapters 2, 3, 4) we present the proof itself by using the universal dovetailing argument and the filmed graph argument. In the second part (chapter 5) we illustrate how to extract a logic of possible observations from the logic of provability by self-referentially correct machines. The result provides us with a phenomenology of matter (phenomenology taken in the traditional non-husserlian sense). We finish by comparing this phenomenology with quantum logic and with recent interpretation of quantum mechanics such as the so-called "many-minds" interpretation of quantum mechanics. We have included in an appendix some basic modal logic, a brief introduction to the mind-body problem and to the measurement problem in quantum mechanics, and some reflexions on Church’s Thesis.
Keywords: Universal machine, Church’s Thesis, modal logic, mind-body problem, quantum measurement problem.
Bruno Marchal, 1998
Thèse soutenue à L’Université des Sciences et Technologies de Lille
Document :
PDF,
HTML
Résumé : Nous proposons une argumentation hypothético-déductive montrant que l’hypothèse du computationnalisme en science cognitive est incompatible avec une forme, pourtant très faible, de matérialisme. La démonstration est partiellement constructive en ce sens qu’elle montre comment réduire en principe la physique à une psychologie computationnelle. Par computationnalisme nous entendons une version indexicale du mécanisme digital, ce qui nécessite aussi la thèse de Church et le réalisme arithmétique. Dans une première partie (chapitres 2, 3, 4) nous présentons la démonstration proprement dite au moyen des arguments du déployeur universel et du graphe filmé. Dans une seconde partie (chapitre 5) nous illustrons comment isoler une logique des observations possibles à partir de la logique de la prouvabilité par des machines autoréférentiellement correctes. Nous obtenons ainsi une phénoménologie (dans le sens traditionnel non Husserlien du terme) de la matière. Nous terminons en comparant cette phénoménologie avec la logique quantique ainsi qu’avec des interprétations récentes ("many-minds") de la mécanique quantique. Nous avons réuni dans des annexes des rappels sur les logiques modales, sur le problème du corps et de l’esprit, et sur les problèmes de la mesure en mécanique quantique, et quelques réflexions sur la thèse de Church.
Mots clés : Machine universelle, thèse de Church, logique modale, problème du corps et de l’esprit, problème de la mesure quantique.